DEsFIGURES TOXIQUES
Après une première étape de travail à l’École des beaux-arts de Nantes en janvier 2013 intitulé Ruser l’image consacrée aux notions de stéréotype, contre-stéréotype et anti-stéréotype, DEsFIGURES TOXIQUES cherchera à identifier les figures toxiques opérantes aujourd’hui dans notre société. Quelles constructions? Quels effets? Le corps, comme lieu de symptôme et site de son dépassement, la performance comme espace de transaction de gestes, de circulation, l’institution comme lieu de transmission et d’expériences seront au cœur de cette semaine de rencontres et de programmation aux Laboratoires d’Aubervilliers. Cet évènement s’articule autour du travail de Latifa Laâbissi et d’un groupe de recherche permanent initié en 2012 et rassemblé dans l’objectif de réfléchir aux stratégies esthétiques développées au sein du champ de l’art (notamment en France) afin de transformer les habitus visuels hérités de la colonisation et de ses suites.
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> Voir le site des Laboratoires d'Aubervilliers_Des Figures Toxiques
A noter : le prochain journal des Laboratoires d'Aubervilliers (à paraître en janv. 2015) contiendra un dossier sur Ruser l'image ?
> Télécharger Défigurer la figure, texte d'Emmanuelle Chérel sur Self Portrait Camouflage de Latifa Laâbissi
Après une première étape de travail à l’École des beaux-arts de Nantes en janvier 2013 intitulé Ruser l’image consacrée aux notions de stéréotype, contre-stéréotype et anti-stéréotype, DEsFIGURES TOXIQUES cherchera à identifier les figures toxiques opérantes aujourd’hui dans notre société. Quelles constructions? Quels effets? Le corps, comme lieu de symptôme et site de son dépassement, la performance comme espace de transaction de gestes, de circulation, l’institution comme lieu de transmission et d’expériences seront au cœur de cette semaine de rencontres et de programmation aux Laboratoires d’Aubervilliers. Cet évènement s’articule autour du travail de Latifa Laâbissi et d’un groupe de recherche permanent initié en 2012 et rassemblé dans l’objectif de réfléchir aux stratégies esthétiques développées au sein du champ de l’art (notamment en France) afin de transformer les habitus visuels hérités de la colonisation et de ses suites.
DEsFIGURES TOXIQUES est un deuxième temps de travail de ce groupe de recherche qui réunit des artistes (Mathieu Kléyébé Abonnenc, Patrick Bernier, Latifa Laâbissi, Olive Martin), des théoriciennes et historiennes (Lotte Arndt, Emmanuelle Chérel) issus de différents champs disciplinaires. Des invités ponctuels interviendront quotidiennement pour des rencontres, plateformes de discussions et conférences (Alice Diop, Marie-Laure Allain, Elena Agudio, Yves Borowice, Maxime Cervulle, Azouz Gharbi, Olivier Marbœuf, Zahia Rahmani, Karima Ramdani, Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, Ninette Succab-Glissant, Yolande Zauberman) et des spectacles et performances avec Nadia Beugré, Volmir Cordeiro, Latifa Laâbissi.L’expression «figures toxiques» désigne des formes, des images, des corps, des gestes générés par des représentations et des comportements qui produisent dans le champs social et culturel des assignations identitaires, des effets nocifs sur les individus et sur le corps social car ils reconduisent des inégalités, des processus discriminatoires, des différenciations et des réifications identitaires. Elle signifie également un processus de rupture, de transformation, de résistance qui passe par l’utilisation complexe de ces représentations assujettissantes, par leur incarnation, leur déformation, leur torsion, leur défiguration. Ceci afin de retourner ces représentations, de les déconstruire, les désorienter et de désagréger l’enfermement de ces subjectivités étroitement policées. La figure toxique est une réaction à la violence éprouvée, elle habite la crise. Elle est omniprésente dans notre société.
Les échanges, matériaux et réflexions seront rendus visibles en s’articulant autour d’un display — agencement malléable d’images et de textes exposés dans les Laboratoires d’Aubervilliers. Ce dispositif s’enrichira tout au long de la semaine au fur et à mesure des différentes interventions pour s’achever sous la forme d’une exposition ouverte au public et visible jusqu’au 20 décembre 2013.
Avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis, et en collaboration avec l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes et le Département Danse de l’Université de Paris 8, Saint Denis.